Le printemps
Si l’on devait comparer l’année à une journée, le printemps correspondrait au matin. Le moment où l’on se réveille doucement, encore un peu ralenti par la nuit précédente. C’est le moment de nettoyer les filtres, pour relancer notre organisme. Vous avez sûrement déjà remarqué qu’on passe une journée plus agréable quand on a du temps le matin. Prendre le temps de s’occuper de soi au printemps, c’est la même chose : pour que le corps fonctionne bien toute l’année, il est intéressant de s’en occuper correctement au moment du printemps.
Éveil
Lorsque l’on observe la nature à cette période de l’année, tout semble « se réveiller ». Un nouveau cycle commence : les animaux sortent de leur hibernation, la végétation fleurit, le climat devient plus doux.
Finalement, dans notre corps c’est la même chose. Après avoir eu besoin d’intériorité, de passer du temps au chaud, de repos, et de repas rassasiants, cette saison nous invite à nous redynamiser dans la douceur.
En Ayurveda, les saisons sont très importantes et nous sommes sensibles à leur changement. L’ayurveda fait le lien entre l’environnement et l’humain. Chaque saison est reliée à un dosha et donc le changement peut déséquilibrer notre constitution.
Pour rappel, le dosha vata est constitué des éléments Air + Ether. Pitta est caractérisé par le feu et l’eau. Et Kapha la terre et l’eau.
Le printemps correspond à l’aggravation du dosha Kapha, accumulé pendant l’hiver. Le dosha pitta lui s’accumulera, alors que le dosha Vata sera plus équilibré à cette période.
Si c’est la première fois que vous découvrez ces notions, pas de panique, nous vous expliquerons tout en détail dans un article consacré à l’Ayurvéda.
Ici, nous nous intéresserons donc particulièrement au dosha Kapha pour comprendre le déséquilibre engendré par la fin de l’hiver.
Les attributs de kapha sont : lourd, lent, dense, froid, mou, collant, humide. Selon l’ayurvéda, l’accumulation de ces attributs dans le corps va ainsi créer une obstruction.
De plus, quelque soit notre dosha dominant, à l’arrivée du printemps on se sent plus fatigué, lourd, tout est ralenti. Notre teint est plus terne, nos yeux sont gonflés au réveil, notre haleine un peu chargée, nos éliminations (sueur, urines, selles) sont plus odorantes.
Notre digestion est lente, signe que notre feu digestif, « Agni », a subit les conséquences de l’hiver. Quant au sommeil, il est agité et moins réparateur. Enfin, notre mental est chargé, et nous sommes plus à fleur de peau.
Tout cela est le signe d’une accumulation d’amas, autrement dit de toxines. L’amas s’est accumulé dans le tube digestif. Certaines personnes ne ressentiront pas ces effets car leur corps est capable de gérer cette accumulation, tandis que d’autres auront besoin de stimuler leur feu digestif pour appréhender cette nouvelle saison. Le but étant de rendre au corps son pouvoir de se soigner par lui-même.
Les nettoyages permettent de repartir à 0. Le printemps est le meilleur moment pour cela.
Par exemple, une monodiète de kitchari peut être intéressante avant l’arrivée du printemps en préventif. Mais ce type de cure devra être encadrée par un thérapeute car il existe des contre-indications : grossesse, allaitement, pathologies chroniques type diabète, excès de vata… Une détox en ayurveda est individualisée. Il existe autant de cures qu’il y’a de personnes.
Vous pouvez en revanche booster simplement votre feu digestif sans
en buvant de l’ eau chaude toute la journée. Vous faire une décoction (gingembre poivre) et pratiquer l’automassage à huile de sésame au niveau du ventre (foie) pour stimuler circulation sanguine.
Les cures aident aussi à retrouver de la clairvoyance, de la joie,une meilleure mémoire, un mental plus optimiste, plus gai…
Dans la vision scientifique occidentale, c’est assez récent que les recherches portent sur le lien environnement – physiologie humaine. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique (qui fera l’objet d’un autre article) : l’impact direct de l’environnement sur l’expression de nos gènes.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il existe maintenant certaines études qui cherchent à comprendre le lien entre saisons et fonctionnement métabolique.
Chez les animaux par exemple, une étude réalisée auprès d’écureuils a montré qu’ils stockent la même réserve de graisse dans leur environnement habituel ou en laboratoire, soumis à un rationnement. Un premier groupe d’écureuils a été observé en milieu naturel, contrôlant seuls leurs apports en nourriture. Un deuxième groupe a été soumis à un rationnement strict, en laboratoire. Les deux groupes ont pourtant stocké la même réserve de graisse, en prévision de l’hibernation. Il a aussi été montré qu’ils brûlent leurs réserves au même rythme, aussi bien en hibernant dans leur milieu naturel, qu’en étant obligés de rester éveillés et actifs en laboratoire.
Les conclusions ne sont bien sûr pas à extrapoler : mais cela suggère qu’il existe de nombreux facteurs biologiques régulant la graisse des écureuils, indépendamment de l’axe alimentation – activité physique. Potentiellement … les saisons. Il faudrait aussi prendre en compte les conditions de stress physiologique naturelles (le froid par exemple) versus celles en laboratoire, avant de pouvoir étudier plus précisément le lien entre saisonnalité et cette régulation.
Chez les humains, ces sujets sont de plus en plus présents dans les axes de recherches. Il existe à ce jour plusieurs études observationnelles entre variations de poids et saisons. Ce sont des études préliminaires, nécessitant bien sûr des méta-analyses plus solides.
En revanche, les connaissances sur le tissu adipeux deviennent de plus en plus précises et des questions pertinentes sont soulevées dans de nombreux travaux.
On peut notamment citer une étude canadienne de 2017, qui questionne le lien entre exposition à la lumière du soleil et régulation des cellules adipeuses sous cutanées [1]. Les chercheurs ont en effet mis en évidence une voie de signalisation jusqu’à lors inconnue, dans la régulation de la graisse sous cutanée, impliquant l’exposition à la lumière du soleil.
Ces résultats sont à compléter par d’autres études, mais suggèrent fortement une prédisposition biologique à stocker plus durant l’automne et l’hiver, lorsque nous sommes moins exposés à la lumière naturelle.
Au printemps, on peut retrouver facilement comme symptomatologie de nombreux signes traduisant un métabolisme au ralenti et /ou la présence de toxines :
– Un système digestif lent dans son ensemble, pouvant créer plus de signes fonctionnels qu’habituellement (ballonnements, nausées, constipation, douleurs …)
– Une accumulation de mucus dans la sphère ORL & allergies respiratoires
– Un mental embrumé, chargé, de la fatigue générale
– Une prise de poids
– Une mauvaise circulation lympathique pouvant se traduire par des oedèmes, un teint plus terne, des problèmes de peau …
C’est le moment de l’année où il est intéressant de nettoyer l’organisme, afin d’éliminer les toxines accumulées. Cela va permettre de relancer le métabolisme corporel. Ainsi, on retrouve des systèmes qui fonctionnent mieux, et une énergie plus grande. Il est alors intéressant de compléter cette phase anti-toxine par une phase de réminéralisation, afin de régénérer en profondeur notre physiologie.
Nous tenons cependant à vous mettre en garde contre toutes les “cure détox” qui envahissent nos réseaux à ce moment de l’année. Il est toujours conseillé de se faire encadrer par un thérapeute la première fois.
Voici deux conseils importants :
– Avant toute cure, pensez à chouchouter votre microbiote. Travailler sur votre capacité digestive & perméabilité intestinale permettra de mieux assimiler les plantes conseillées pour nettoyer l’organisme.
– Pensez toujours que le printemps ne commence pas au même rythme partout : calquez-vous sur la nature autour de vous. S’ il fait encore trop froid dehors, ce n’est pas le moment pour votre corps. Le printemps commence le 20 mars, et se termine le 21 juin. Prenez le temps de planifier ces quelques jours ou semaines, rien ne presse.
1. Outils Généraux
SOMMEIL
Le premier outil, et le plus important, c’est le sommeil. Vous pouvez prendre toutes les plantes recommandées ou méditer 6h par jour, si vous ne dormez pas, votre corps est incapable de se régénérer.
Le sommeil est un des piliers de la bonne santé, et nous en parlerons plus longuement, car il est bien sûr important toute l’année, et varie au cours de celle-ci.
Nous vous expliquerons en détail dans un autre article, sourcé, les différentes phases de sommeil, leur utilité, leur variations …
Ce qui est à retenir ici, c’est que la régénération cellulaire a lieu pendant les phases de sommeil lent profond (celles où nous dormons le plus profondément). Et la durée de ces phases de sommeil lent profond varient au cours de la nuit : elles sont longues jusqu’à environ 2h du matin, et très courtes ensuite. Dans la deuxième partie de nuit, c’est les phases de sommeil paradoxal qui sont les plus longues, ce qui présente d’autres intérêts (la mémorisation, les acquisitions etc …).
Vous avez donc bien compris : pour régénérer ses cellules, c’est avant 2h du matin que cela se passe. Et ces données scientifiques se croisent avec les savoirs ayurvédiques. En effet en Ayurveda, la phase de nettoyage corporel a lieu durant la nuit, sous la dominance du dosha pitta qui a lieu entre 22h et 2h du matin.
La durée de la nuit a aussi un impact direct sur la capacité du corps à faire face à différents déséquilibres : un corps fatigué est un corps qui n’a pas la capacité de s’adapter.
Il existe quelques astuces simples à mettre en place pour réussir à se coucher tôt : diminuer le temps d’écran le soir, lire, faire des étirements, boire une tisane aux plantes stimulant l’endormissement… (encore une fois, nous détaillerons cela plus précisément dans l’article sur le sommeil, en expliquant pourquoi)
La fleur d’oranger est également connue pour être apaisante pour le système nerveux, rien que par son odeur. Il est très facile de brumiser une eau florale sur votre oreiller pour vous accompagner dans le sommeil.
* Dîner vers 19h pour avoir le temps de digérer avant d’aller au lit
* Se coucher tôt : entre 22 et 23h.
* Dormir 7-8h par nuit
* Brumiser de la fleur d’oranger
ACTIVITÉ PHYSIQUE
On ne le dira jamais assez, l’activité physique est un des piliers principaux de la bonne santé. Au même titre que pour le sommeil, nous ferons prochainement un article sur l’impact de la sédentarité sur la santé. Le mouvement, c’est la vie. Les systèmes corporels sont moins fonctionnels lorsque l’on ne bouge pas.
La sédentarité a tendance à se majorer pendant l’hiver. C’est normal, bien qu’il existe de nombreux moyens pour lutter contre cela pendant cette saison, mais ce n’est pas l’objet de cet article.
Réactiver le corps à l’entrée du printemps à plusieurs bénéfices :
* Transpirer : la transpiration est un des moyens d’éliminer les toxines ;
* Activer la circulation : stimuler le drainage lymphatique et le fonctionnement des organes épurateurs tels que le foie ;
* Prendre soin de son microbiote : la pratique d’une activité physique modérée et régulière est directement corrélée à un microbiote diversifié, et donc de qualité [2]
Profitons du climat plus doux pour pratiquer nos activités sportives en extérieur ! Cela permet également de s’exposer à la lumière du soleil, ce qui fait du bien moral et stimule la sécrétion de vitamine D.
Si vous n’avez pas d’activité physique qui vous parle … MARCHEZ.
Marcher est une activité simple et riche en bienfaits. Cela permet de prendre l’air, s’aérer l’esprit, faire circuler l’énergie, stimuler le métabolisme … Marcher quotidiennement a un impact considérable sur la santé (cf article sédentarité).
* Bouger
* Transpirer
* Dehors
* Tous les jours si possible
ALIMENTATION
La digestion n’est pas au top de sa forme en sortant de l’hiver. Comme c’est le moment de relancer le métabolisme, le système digestif va avoir besoin qu’on lui facilite la tâche. Après les repas lourds dont nous avons eu besoin les mois précédents, c’est comme si il marchait dans le sable avec un sac à dos rempli de cailloux : c’est long et fastidieux !
Pour l’aider, il va donc falloir lui apporter des aliments qui ne lui demandent pas trop d’énergie à être digérés, et d’autres qui vont stimuler sa fonctionnalité, pour le rendre plus performant. Cela va passer par des plats légers et chauds, des épices stimulantes, et beaucoup d’eau.
Légumes de saisons
On intègre dans ses repas les légumes de saison. Et comme la nature est bien faite, après avoir eu besoin de légumes racines nourrissant pendant l’hiver, c’est le moment où les légumes verts, nettoyants & légers, reviennent.
En ayurveda, ces légumes verts sont caractérisés par leur saveur “amère et astringente”, saveurs ayant comme fonction première d’éliminer les toxines et de drainer le système lymphatique. Attention en revanche, pour les personnes de nature Vata et Pitta, on veillera à les associer à d’autres saveurs.
Epices
On intègre des épices stimulantes et douces pour la digestion dans son assiette : Gingembre frais, curcurma, fenugrec, cumin, fenouil, pissenlit, ortie piquante, cannelle, cardamome, persil, coriandre, pippali (poivre long). On les ajoute à ses plats ou on les prend en infusion avec (ex : cannelle, cardamome, pippali).
Si vous n’avez pas l’habitude d’utiliser des épices dans votre cuisine, c’est le moment idéal de s’y mettre !
Commencez par les herbes fraîches à ajouter au dernier moment sur vos plats, c’est très facile, bourré de calcium, et très bon.
Pour le printemps, si vous deviez n’en retenir qu’une seule, ce serait le gingembre frais. Il stimule en douceur la fonction digestive, tout en apportant une saveur intéressante à vos assiettes.
Eau
On s’hydrate en grande quantité.
Le rein représente en effet un incroyable filtre : stimuler la fonction rénale permet d’éliminer les toxines accumulées.
* Légumes de saisons (verts ++) : plats légers & chauds
* Epices stimulantes : gingembre frais ++
* Eau minimum 1,5L /jour
“Astuce foie”
Le foie est un organe très important, de stockage et d’épuration. Au printemps, il est important de le stimuler, et de l’aider à faire son travail. Les conseils alimentaires vont bien entendu dans ce sens.
Si certains d’entre vous sont adeptes des jus de légumes le matin, très riches en micronutriments, il est facile d’y ajouter du radis noir quotidiennement pendant 2 à 3 semaines.
Vous pouvez aussi mettre une bouillote chaude sur votre foie le soir au coucher, cela facilitera sa tâche de nettoyage (entre 22h et 2h, on se rappelle 🙂 ). Cela aide à libérer les toxines.
“Astuce système digestif”
Au delà de l’alimentation, il y a deux choses très simple à mettre en place pour stimuler le système digestif dès le matin :
– Utiliser un gratte langue, afin d’éliminer le surplus de toxines éliminées pendant la nuit
-Boire un verre d’eau chaude à jeun
MASSAGES
Pratiquer l’automassage ou se faire masser est une bonne idée toute l’année.
Cela permet de s’offrir un moment de bien-être, ainsi que d’activer la circulation sanguine et lymphatique, ce que l’on recherche à faire au printemps.
S’offrir un massage tonique à l’huile chaude comme le massage Abhyanga permet de tonifier et dynamiser le corps, afin de stimuler l’élimination des toxines.
YOGA
-En yoga, un des piliers de la pratique repose sur la réalisation d’exercices de respiration, appelés Pranayamas. Il en existe plusieurs, avec des vertus différentes.
Au printemps, toujours dans le but de nettoyer le corps & le mental, la pratique de l’exercice appelé Kapalabhati est intéressante. On peut traduire ce mot sanskrit à la fois par “la respiration du feu”, et “le crâne qui brille”. Si cela vous fait sourire, c’est pourtant très lourd de sens. C’est en effet un exercice qui permet de purifier le mental et le système respiratoire. Il est très énergisant, et stimule aussi mécaniquement la fonction digestive. Toutes les choses que l’on recherche au printemps !
Concrètement, il s’agit d’alternance d’inspirations passives et d’expirations forcées. Comme il n’est jamais conseillé de se lancer seul dans une pratique en yoga, nous vous conseillons si vous souhaitez pratiquer cet exercice de vous faire accompagner par un professeur.
Il sera également intéressant de pratiquer des exercices de torsions, de travailler sur l’abdomen et d’opter pour un yoga dynamique qui stimulera notre feu digestif et boostera notre immunité.
Notre partenaire de yoga en ligne, Cam’s Yoga, propose des tutoriels très clairs pour de nombreux pranayamas.
Voici le lien de sa plateforme :
Cadre astuce système respiratoire :
Le système respiratoire est mis à mal au printemps, avec les allergies saisonnières, et l’accumulation naturelle de mucus dans la sphère ORL à cette période de l’année.
C’est le bon moment de l’année pour mettre en place un réflexe matinal : se nettoyer le nez, avec un produit adapté (type physiomer etc, ou sérum physiologique).
-D’autres pratiques du yoga permettent également de faire de la place dans le mental, comme la méditation.
Le printemps est en effet un bon moment pour mettre en place de nouveaux projets, en retrouvant l’énergie nécessaire à leur mise en place.
Méditer, c’est plus simple qu’il n’y paraît. Et ce n’est pas forcément être assis sur un coussin, immobile. C’est le but ultime, mais il y a plein d’activités méditatives compatibles avec cette saison : jardiner, se balader dans la nature, cuisiner…
2. Trousse à pharmacie du printemps
PHYTOTHERAPIE
Les plantes intéressantes à cette période de l’année sont des plantes qui permettent, comme vous l’avez compris, de stimuler l’élimination des toxines.
Les plantes agissent donc principalement :
* sur le foie : plantes hépatoprotectrices et stimulantes de sa fonction
* sur les reins : drainantes
Les plantes spécifiques du soutien hépatique sont nombreuses : pissenlit, chardon marie, bouleau, radis noir, berberis, gentiane, artichaut…
Les plantes ont chacune leur contre-indications, ainsi ne vous engagez pas seul dans le choix de formules de plantes. Demandez conseil à votre herboriste, ou nous vous conseillerons plus spécifiquement dans le cadre d’un suivi.
On vous conseille simplement une tisane déjà prête, que vous pouvez vous procurer chez le Père Blaize, notre herboriste à Marseille.
Elle est à base de pissenlit, bouleau, romarin et fumeterre.
AROMATHERAPIE
Plusieurs huiles essentielles ont des vertus intéressantes pour le printemps. Comme pour les plantes, si ce n’est plus, les huiles essentielles sont à utiliser avec prudence et parcimonie. Les ingrédients de santé naturelle n’en restent pas moins de vrais principes actifs. Si vous n’avez pas l’habitude de les utiliser, demandez conseil à votre thérapeute ou pharmacien.
Chaque symptôme nécessite une analyse en consultation permettant de comprendre ses causes, et ainsi sa prise en charge.
Nous n’allons donc pas vous détailler ici les huiles essentielles utiles en cas d’allergies respiratoires ou d’asthme, problématiques fréquentes du printemps. De notre point de vue, cela nécessite en effet une approche personnalisée.
En revanche, si l’on devait vous conseiller une seule huile essentielle utilisable très facilement ce serait bien celle-ci : Essence de citron
Tonique digestive, hépatoprotectrice et drainante pour le foie, apaisante pour le système nerveux central, elle répond à merveille à nos besoins en cette saison.
Si vous n’avez pas de problème hépatique, elle est très utile pour un nettoyage du foie (en complément de l’alimentation, de la bouillotte le soir, et de la tisane si vous le souhaitez).
Nous vous partageons une formule conseillée par Alain Chevallier, Dr en pharmacie à l’origine de nombreuses formations en aromathérapie :
Mélanger ½ cuillère à café d’huile végétale de cumin noir + 1 goutte d’essence de citron
Ingérer le mélange pendant 7 jours le matin.
Pour renforcer le traitement, vous pouvez compléter par un citron pressé dans de l’eau tiède le matin à jeun pendant 7 jours.
L’essence de citron est aussi particulièrement efficace pour assainir une pièce : pensez-y en diffusion atmosphérique !
MICRONUTRITION
L’intérêt de la micronutrition en cette période de détoxication est de soutenir la fonction digestive dans son ensemble pour une meilleure efficacité de la cure.
Comme toujours en santé intégrative, les soins sont individualisés. Il n’est donc pas question pour nous de vous recommander tel ou tel complément alimentaire, sans connaître votre histoire personnelle.
Cependant, booster son microbiote, celà fait toujours du bien. Et pour pouvoir tirer profit des principes actifs des plantes et de l’alimentation mise en place durant ce moment de nettoyage, autant avoir un microbiote efficace.
Il est donc indispensable de lui apporter sa nourriture préférée : les prébiotiques.
Ils sont présents dans de nombreux légumes au printemps (artichauts, asperges, betteraves, ail…).
L’un d’entre eux, essentiel, s’appelle l’Inuline.
A la différence de l’amidon d’autres aliments, les enzymes digestives ne la digèrent pas : elle arrive donc intacte au niveau de notre côlon, et nourrit ainsi de façon qualitative nos bactéries intestinales, qui la métabolise.
L’inuline existe également en complément alimentaire. Il est très facile de la rajouter à ses jus le matin, à des yaourts…
Les probiotiques sont également intéressant, afin de renforcer la présence de certaines souches. Mais encore une fois pour celà, nous vous recommandons du cas par cas.
Rappel :
Lors d’une cure nettoyante complète, votre corps va donc éliminer les toxines accumulées. Cela veut dire qu’elles vont sortir de votre organisme d’une manière ou d’une autre. On peut alors observer :
– des urines plus fréquentes
* un transit plus rapide, des selles plus glaireuses qu’à l’ordinaire
* de l’acné transitoire
* une transpiration plus abondante et/ou odorante
Tous ces signes traduisent le bon fonctionnement du nettoyage en cours : soyez reconnaissant.e.s de voir ces changements opérer. Votre corps vit, et vous l’aidez à mieux fonctionner.
Bon printemps 🙂
Sources
[1] Ondrusova K, Fatehi M, Barr A, Czarnecka Z, Long W, Suzuki K, Campbell S,
Philippaert K, Hubert M, Tredget E, Kwan P, Touret N, Wabitsch M, Lee KY, Light PE. Subcutaneous white adipocytes express a light sensitive signaling pathway mediated via a melanopsin/TRPC channel axis. Sci Rep. 2017 Nov 27;7(1):16332.
[2] O’Sullivan, O., Cronin, O., Clarke, S.F., Murphy, E.F., Molloy, M.G., Shanahan, F., and Cotter, P.D. (2015). Exercise and the microbiota. Gut Microbes 6, 131–136.
